- Editorial
- décembre 27, 2022
Editorial de KILEBA POK-A-MES: En attendant la campagne électorale, vive… la campagne!

Selon toute vraisemblance, et le calendrier électoral de la CENI faisant foi, les élections générales sont prévues en décembre 2023. D’où la précipitation inattendue et la confusion et cafouillage dans lesquels l’actuel CSAC a été mis en place, tordant les pieds et le cou aux textes en vue d’installer des hommes de main choisis dans le clair-obscur d’une case politique.
Aussitôt installé dans l’anomie, l’organe supposé d’appui à la démocratie et de régulation a déjà pondu une directive sur la campagne « précoce« .
On ne peut pas si mal tomber malheureusement. On aurait dit tel est pris qui croyait prendre. Les médias, même publics, sont inondés de propagande en soutien à Félix Tshisekedi. Et du coup, le fameux régulateur se fait aphone, s’attirant les railleries acerbes de bonnes consciences qui aborrhent le zèle partisan des animateurs des institutions dites d’appui à la démocratie.
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Au CSAC, on ne sait plus faire le distinguo entre le discours de gouvernance et la propagande précoce lorsque par exemple le chef de l’Etat rouvre subitement le livre des promesses avec la construction d’une université moderne à Mbandaka.
Chaque jour, les journaux parlés et télévisés de plusieurs médias sont envahis par des mouvements de soutien à la candidature de Félix Tshisekedi, sans que personne au centre de monitoring du CSAC ne décèle rien de précoce.
A se demander si ce n’est pas finalement le CSAC qui, dans sa précipitation inconsidérée, a voulu faire la propagande précoce d’un travail qu’il ne saura faire même sur le tard.
Ainsi en prétendant interdire la campagne précoce, le régulateur nous sert une longue année de campagne plus que précoce. Comme cet instant précoce que tous redoutent dans une relation…