Editorial de KILEBA POK-A-MES: Les noeuds du diable

Editorial de KILEBA POK-A-MES: Les noeuds du diable
Des images d’horreur nous reviennent encore sous les yeux avec la resurgence des ADF dans le grand Nord-Kivu,  la recrudescence inattendue des attaques sanglantes dans le Kwamouth. Il règne un climat de violence qui vient nous rappeler que notre confort de rêve que nous berçons est en réalité un vrai cauchemar qui ne tardera pas de nous rattraper.

Alors que le régime et ses griots du deuxième mandat se gargarisent de la « réussite » des opérations d’enrôlement des électeurs dans le pays, voici qu’en même temps surgit l’énigme Mwangachuchu qui fait fleurir mythes, légendes et informations ubuesques de la prédation de nos richesses et ses acteurs dissimulés, camouflés, et donc non connus.
Elections, insécurité, Mwangachuchu, Masisi, Ituri, ADF, Kwamouth, consensus manquant, Goma, vie chère, etc… autant de noeuds de vipère  à dénouer pour un seul pays qui accumule sur son territoire plusieurs armées étrangères qui n’ont pas pour vertu de lui procurer la paix dont il a tant besoin.

Comme si les migraines de cette symphonie cacophonique ne suffisaient pas à aggraver le tableau, voici que le théâtre national de Citoyen Mboso en rajoute avec une matière plus que clivante à son ordre du jour, la fameuse loi Tshiani qui veut verrouiller, semble-t-il, l’accès aux postes de souveraineté.
Et comme tout n’est pas que théâtre, des personnalités se présentant comme représentants du Grand Oriental, ont fait leur cirque sur les hauteurs du Mont Ngaliena en remettant à Félix Tshisekedi un chèque symbolique de 100.000 dollars US pour payer sa caution de candidature.
Une caution dont personne ne connait encore la hauteur, la loi y relative n’étant même pas encore votée. « Nionso ezalaka théâtre  te », pourrait-on entendre en fond sonore ces paroles de Christophe Mboso.
Du coup, les noeuds de vipère se transforment en noeuds du diable. Place désormais aux prophètes et autres apôtres des églises évangéliques, très oints, pour déloger le diable de ce qui nous reste.